Mon plan professionnel 2018

Le premier devoir d’un gestionnaire ou d’un entrepreneur est de se gérer soi-même. Comme dans son rôle de gestionnaire d’entreprise, il doit décider où allouer ses ressources limitées afin d’avoir un impact maximal sur son futur. En effet, comment peut-il bien gérer les grandes ressources d’une entreprise, si le gestionnaire ne sait pas gérer ses propres ressources individuelles?

Le feedback analysis

Afin de se gérer soi-même de la manière la plus efficace possible, Peter Drucker recommande de faire un Feedback Analysis à intervalles réguliers : il suggère aux 12 à 18 mois. Cet outil consiste un peu à se faire une lettre à soi-même chaque fois qu’on entame un nouveau projet, qui consiste à spécifier quel est le projet, quel est le résultat attendu ainsi que l’intervalle de temps alloué à ce projet. Ainsi, il est possible d’avoir un retour sur nos attentes initiales (feedback) et de faire l’analyse de sa réussite ou de son échec (analysis). Ainsi, il est possible de voir quels sont les domaines d’expertises dans lesquels il est utile de mettre des efforts, et ceux auxquels il serait mieux de ne pas allouer d’efforts. Cette technique n’est pas de son invention, mais provient des ordres calvinistes et jésuites du 16e siècle, qui l’avaient eux-mêmes emprunté à un théologiste allemand du 14e siècle. [1]

Mes projets 2018

Commençons par l’écriture de ce blog. Bien que l’objectif principal en soit un de développement personnel, c’est-à-dire mettre en place mes idées de façon claire et rationnelle, un objectif secondaire est aussi de développer un petit lectorat. En effet, parler à une salle vide est un peu triste. Ainsi, je me donne comme objectif d’atteindre une centaine de visites individuelles par mois d’ici la fin de 2018. J’atteindrai ce résultat par mes contacts professionnels actuels, ainsi que par l’écriture d’articles réguliers (environ un par semaine, sauf en périodes de rush) et pertinents. Une fois cet objectif atteint, je mettrai en place une stratégie d’acquisition de visiteurs en SEO en 2019.

Ensuite, parlons de mon apprentissage du langage de programmation R. Celui-ci a découlé d’un article que je désirais faire sur le lifetime value (LTV)  des consommateurs, en janvier. En épluchant la littérature sur le sujet, je me suis rendu compte de l’étendue inimaginable de celui-ci, et j’ai découvert que la plupart des définitions du LTV utilisaient une équation simpliste de la valeur passée, et l’appliquaient au futur avec des assomptions un peu aléatoires. J’ai alors découvert qu’il existait des modèles de prédiction du LTV futur du consommateur : les modèles Pareto/NBD, BG/NBD et BG/BB. Problème majeur pour moi : il faut connaître la programmation R pour les utiliser, avec le package BTYD (Buy ‘Til You Die). Ainsi, j’ai décidé d’apprendre ce langage de programmation avec l’objectif d’utiliser ce modèle de façon régulière d’ici la fin de 2018, et de pouvoir utiliser R pour mes autres projets d’analyse au lieu de SPSS. J’aimerais aussi faire des mandats de consultation utilisant cet outil d’ici la fin de 2018.

Enfin, mon objectif pour Bigarade. Tout d’abord, il y a un objectif de vente pour 2018 que je désire atteindre. C’est le jalon ultime de la réussite. Toutefois, pour y arriver, il faudra que je sache balancer les besoins à court terme et les besoins à long terme. Je sais que j’ai souvent tendance à privilégier le long terme sur le court terme : c’est dans ma nature. Cet objectif est difficilement mesurable, et j’en ferai donc une analyse seulement qualitative à la fin de l’année.  Aussi, je devrai être en mesure de faire ressortir les forces de notre équipe, pour que la contribution totale de celles-ci soit plus grande que leur somme individuelle. Je mesurerai la réussite de cet objectif par le taux de roulement. Si celui-ci est inférieur à 25% pour 2018, je considérerai cet objectif comme étant atteint.

Conclusion

J’ai mis en place trois projets d’envergure pour mon développement professionnel, avec des objectifs spécifiques, mesurables, assignés, réalistes et fixés dans le temps (SMART). Je réviserai ceux-ci à la fin de l’année, puis je les modifierai en fonction de leurs résultats pour l’année suivante. À mon avis, ces projets sont ceux qui auront le plus d’impact dans ma vie professionnelle, cette année.

Et vous, quels sont vos projets de développement professionnels cette année? Dites-le-moi dans les commentaires!

[1] Drucker, P. F. (2008). Management Rev Ed., pp. 481-484